Pierre Pica développe au sein de l’axe minimaliste de l’UMR 7023 cinq axes de recherche articulés autour d’un programme adoptant les présupposés du cadre minimaliste et de la biolinguistique. Il étudie leur impact sur les notions d’évolution du langage et de développement culturel.

Il s’intéresse aux incidences de ce travail sur la réunification des sciences et la factorisation des composants mis en jeu par la faculté de langage et son interaction avec des domaines connexes tels que la culture et sa variation, et l’anthropologie cognitive.

Pierre Pica s’interesse au modèle variationnel de l’acquisition linguistique et à sa ré-interprétation éventuelle, en termes de ’recyclage neuronal’ (Dehaene et Cohen (2007)), et de compositionnalité (Spelke (2002)) au sein du débat entre inné (angl. nature) et acquis (angl. nurture).

Selon ce modèle, la tâche de l’enfant n’est pas de marquer la valeur (positive ou négative) de tel ou tel paramètre, sur la base de telle ou telle donnée, mais, plutôt, d’’oublier’ peu à peu certaines constructions - voire, selon la formulation de cette théorie qu’en donne P. Pica, d’oublier certaines grammaires.

L’idée centrale de cette recherche est ici que l’apprentissage ou l’émergence de connaissances cognitives données α est parfois bloquée par un équilibre p visant à éviter le désapprentissage de connaissances ’vitales’ β dans un environnement donné (cf. les entretiens de Pica avec C. Zeitoun (Zeitoun, 2006) et A. Khalatbari Khalatbari, (2007)).

Pierre Pica s’interesse par ailleurs, dans une perspective naturaliste, à la notion d’’invention culturelle’ et à l’importance de l’éducation dans le domaine de la langue et d’autres domaines cognitifs.